Etre vraiment fière de soi dans sa relation aux autres
– Je me suis vue me comporter comme une connasse face à cet homme alors que je pensais être une fille bien. –
J’avais une vingtaines d’années, j’étais célibataire et, un jour, mon grand-frère me présente un gars qui tombe toujours sur des nanas pas sympas qui finissent par lui briser le coeur. Soit disant, c’est un mec pourtant “adorable, vraiment gentil et plein d’amour.”
Alors, c’est vrai qu’il n’a vraiment pas l’air méchant. Donc ok, faisons connaissance.
Il a un certain charme, il est plus âgé que moi, avec une tristesse dans les yeux certainement due à sa dernière relation et il a l’air parfaitement inoffensif.
Je suis curieuse de mieux le connaître, bien que, instinctivement, je ne serais pas allée vers lui.
On discute, on se voit 1 ou 2 fois et… “Oh mon dieu que cet homme est peu contrariant !”
Il ne me dit jamais “Non”. Mais vraiment jamais ! Ça en est presque agaçant !
Alors me voilà à la recherche de ses précieux “NON”. Ces “non” qui définissent les limites de l’acceptable, les contours relationnels, les zones à respecter sous peine de déclencher la colère.
Oh purée ! Je cherche et je cherche encore, je n’en rencontre aucun. Mais comment est-ce possible ???
Me voilà à franchir mes propres limites de respect de l’Autre, en priant intérieurement que cette fois, il me dise “STOP Sophie, là tu vas trop loin !”
Je me souviens de ce “PITIÉ” que je répétais dans ma tête : “faites qu’il réagisse”.
Je pouvais lui demander tout et n’importe quoi, il me disait toujours “ok” et faisait ce que je lui demandais.
Bien sûr, je me suis arrangée pour ne plus jamais le revoir. Je détestais ce que sa posture activait en moi. Je ne supportais pas mon attitude face à lui. J’avais besoin de pouvoir être sympa et je n’y arrivais pas avec lui.
Ce souvenir est précieux pour ce qu’il m’a appris très tôt : ‘j’ai besoin d’être fière de moi dans ma relation avec les autres.”
Depuis, j’ai compris la dynamique qui s’était tout naturellement installée. Et je dis bien “tout naturellement”.
Naturellement, et souvent inconsciemment, nous recherchons le cadre de l’autre afin de valider si un cadre commun respectueux est envisageable, possible, souhaitable, viable.
Même un bébé propose instinctivement à un cadre à ses parents et se met en colère quand il a l’impression qu’il n’est pas respecté : “J’ai faim là maintenant tout de suite. Si tu ne me donnes pas immédiatement à manger je vais te signifier que ça ne me plait pas.”
Ce cadre est naturellement évolutif, de manière saine. En fonction des cadres que je vais rencontrer grâce aux autres, je vais pouvoir éprouver et ajuster le mien, en fonction de mes valeurs hautes, de la définition que j’en ai et de ma gestion de priorités. C’est bien évidemment très subtil et complexe en vérité.
Là où ça peut avoir foutu le bordel très tôt, c’est si dans ton jeune âge, tu as eu des figures d’autorité qui t’ont laissé croire que tu n’avais pas le choix et que tu devais faire tout ce qu’on te dit sous peine de sanctions menaçant ta survie.
Exemple : “Si tu ne m’obéis pas, tu seras privé de repas.”
Ou pire que tout, si tu as grandi éduquée au chantage affectif ! L’arme suprême d’encore trop de parents et membres de famille.
Exemple : “Fais quand même ce truc qui n’est pas ok pour toi pour faire plaisir à maman/papa, sinon ça veut dire que tu ne l’aimes pas. Et inconsciemment, bah si je ne t’aime pas alors tu ne m’aimeras pas. Avec cette croyance erronée et dégueulasse qui s’installe : “il suffit de faire ce que les autres nous demandent pour qu’ils nous aiment”.
Combien d’hommes et de femmes biberonnées par cette croyance en souffrent, sans comprendre la logique, aujourd’hui encore ?
Peut-être que toi aussi, tu n’as donc pas pu vivre l’expérience la plus précieuse au monde dans les relations humaines :
Le sentiment de pouvoir être aimée sans condition, pour qui tu es, sans devoir te trahir et te manquer de respect.
C’est pourtant la base et nous y avons tous droit.
Simplement, on ne sait plus comment se comporter pour se sentir considérée sans se trahir.
Sache que ça se rééduque en passant par des déconstructions de croyances puisque c’est une faculté naturelle et innée.
Merci pour ton attention.
Et si tu as besoin d’aide pour revenir à ton état naturel, je suis là pour t’y aider.
Sophie Andlauer
Créatrice de l’Accompagnement “Heureuse Avec Soi, Heureuse Avec les Autres”